Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LA CHIRURGIE PLASTIQUE MAMMAIRE
18 février 2007

*

I.1) Interview d’un chirurgien et modalités d’intervention :

.

Dr Marie-Hélène DENIS, chirurgien plasticien à

la Clinique Saint-Hilaire

(Rouen) – entretien du 26 Octobre 2006.

.

L’entretien se déroule sous forme de questionnaire à propos de la chirurgie mammaire.

1) Que représente la chirurgie mammaire par rapport à l’ensemble de la chirurgie esthétique ?

Elle représente environ la moitié des opérations que j’effectue (en revanche je ne refais pas les nez ; les patientes sont peu souvent satisfaites du résultat).

2) Quel type de patiente se présente à vous?

Toutes les catégories sociales et toutes les tranches d’âge se présentent à moi.

Pour le lifting mammaire, les femmes souhaitant se faire opérer ont en général eu des enfants (allaitement)  ou ont subi une perte de poids plus ou moins importante. Une forte motivation est requise car il reste des cicatrices visibles après l’opération.

Dans le cas de la réduction mammaire, la démarche est esthétique mais surtout fonctionnelle. Les femmes atteintes d’hypertrophie mammaire sont gênées dans leur vie quotidienne ce qui entraine des difficultés pour faire du sport, des problèmes de dos importants. Cette opération est remboursée par la sécurité sociale. Néanmoins, il est préférable d’attendre la fin de la croissance, et avoir une certaine maturité pour subir l’intervention. En revanche, dans certains cas extrêmes, on peut opérer avant la fin de la puberté si cela est nécessaire. Par exemple, l’an dernier une jeune patiente de 15ans s’est présentée pour une réduction avec pour taille de poitrine 115 double G. Même si sa croissance n’était pas achevée, une opération était nécessaire car cette taille empêchait la jeune fille de vivre dans des conditions normales (gêne perpétuelle et complexe physique) et ses seins auraient continué de grossir.

Quelque soit le type d’opération chirurgicale mammaire, les patientes doivent être très motivées et réfléchies.

3) Comment se déroule la première consultation avec la patiente?

Pour commencer, le docteur pose des questions à la patiente, il rempli son dossier administratif (nom, prénom, adresse, nom du médecin généraliste), antécédents chirurgicaux, médicaux et familiaux (diabète, fumeur...). Pour résumer, le chirurgien établit le contexte médical de la patiente, pour repérer les contre-indications à la pratique de la chirurgie. Ensuite, les détails plus personnels sont abordés. La patiente parle avec objectivité de la raison de sa présence (volume, chute des seins...) puis du vécu de la poitrine (celui ci peut être une mauvaise indication si les raisons de la présence sont seulement psychologiques et non objectives).

Le chirurgien prend des mesures de la poitrine de la patiente, des photos, annonce l’indication (si la chirurgie peut être pratiquée ou non), puis explique la technique utilisée, le déroulement de l’opération ainsi que les risques et complications encourus. Pour finir, le chirurgien complète son explication par des documents écrits donnés à la patiente.

Cette première consultation dure environ une heure. Suivant ce rendez-vous la patiente revient ou non.

4) Combien y a-t-il de consultations avec le chirurgien avant l’intervention chirurgicale?

Il y a deux rendez-vous au minimum avant une intervention. Lors de ce deuxième rendez-vous la patiente obtient un devis, divers papiers et une ordonnance préopératoire. Mais le rôle du chirurgien est de savoir si l’opération est nécessaire, car il y a des patientes « instables » où la chirurgie n’est pas une solution.

5) Pourquoi les femmes qui se rétractent-elles après un ou plusieurs rendez-vous ?

Certaines patientes viennent juste pour être renseignées sur la chirurgie mammaire. Celles qui se rétractent sont rares et le font pour deux raisons principales : Soit pour une question financière (l‘augmentation et lifting n’étant pas pris en charge par la sécurité sociale, et le coût entre 2500 et 4000 € selon le chirurgien) ; soit car la patiente n’est pas assez motivée pour l’opération, qu’elle a peur des risques encourus.

6) Pour quelles raisons les patientes veulent-elles se faire opérer ?

Les patientes veulent se faire opérer pour une raison esthétique, elles ont en général une grande difficulté à assumer leur physique. Celui-ci ne nécessite pas forcément toujours de la chirurgie esthétique mais plutôt dans certains cas d’un rendez-vous  chez le psychologue. Par exemple, un jour, une jeune femme de 23 ans est venue me voir pour une réduction mammaire. Son problème n’était pas du tout physique (cette jeune femme faisait 1m75 et du 95D, ses seins étaient parfaits et en totale harmonie avec son corps), il relevait du psychologique, la patiente ayant vécu une mauvaise expérience auprès des hommes avec sa poitrine (elle n’acceptait pas le regard des hommes sur elle).

D’autres patientes essaient de manipuler les chirurgiens en les amadouant, ventant leur mérite, en leur faisant des compliments sur leur travail car elles ne sont pas opérables et ont déjà consulté d’autres chirurgiens qui ont refusé de les opérer.

Il y a également des patientes qui souhaitent se faire opérer car elles ont un souci de perfection. Ces femmes sont préoccupées par leur image, elles nécessitent aussi une réorientation psychologique. Ces cas sont rares mais il faut être vigilant et se méfier de ces « manipulatrices » qui sont le plus souvent source de problèmes.

7) Sont-elles toujours satisfaites ?

Leur satisfaction est plus ou moins mitigée, en générale elles sont contentes du résultat obtenu. L’opération qui a le plus de succès est l’augmentation.

8) Quel type de prothèse utilisez-vous peut-on les garder  toute la vie ?

J’utilise des prothèses rondes micro texturés en silicone. Non, les prothèses sont des corps étrangers qui s’usent. Il faut les changer tous les dix ans mais cela varie selon le mode de vie de la patiente.

9) Y a-t-il beaucoup de complications ?

Pour avoir un minimum de complications, le chirurgien doit maîtriser sa technique et adapter le geste à sa patiente. C’est le rôle du chirurgien d’évaluer les risques.

Pour les limiter la patiente doit être suivie régulièrement pour voir l’évolution de l’opération car certaines poitrines ne supporte pas l’intervention, cela entraine donc un rejet des prothèses. Le risque est d’autant plus important quand il y a plusieurs opérations.

Publicité
Publicité
Commentaires
LA CHIRURGIE PLASTIQUE MAMMAIRE
  • ARGHIROPOULOS Armelle - TREHET Amandine 1ere S Neufchâtel-en-bray. Ceci est notre support de Travaux personnels encadrés ayant pour thème global L'homme et la nature, Intervention sur la nature, culte du corps, chirurgie plastique.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Publicité